L’endométriose est une pathologie féminine qui touche environ 1,5 millions de femmes en France. Elle se caractérise par des douleurs abdominales intenses en plus de difficultés à procréer dans de nombreux cas.
Cap sur le test salivaire pour détecter l’endométriose.
Comment est diagnostiquée l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie qui touche de plus en plus de femmes en France et dans le monde. La théorie dite de l’implantation permet de mieux comprendre cette maladie : pendant les règles et sous l’effet des contractions utérines, le sang est en partie régurgité dans les trompes avant d’arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Ce sang contient des cellules de l’endomètre et des morceaux de muqueuse utérine. Ces derniers, qui devraient normalement être détruits par le système immunitaire, se propagent dans d’autres organes du corps. C’est ainsi que l’endométriose engendre des douleurs pelviennes souvent très vives en plus d’avoir un impact sur la fertilité des femmes.
Le diagnostic de l’endométriose débute par un interrogatoire, suivi d’une série d’examens médicaux. Une IRM et une échographie sont d’abord prescrites, puis selon le stade de la maladie, une hystérographie (examen radiologique qui détecte une déformation de l’utérus), une échographie endorectale, un scanner du rectum et du côlon.
Lire aussi – Endométriose : des indicateurs pendant l’enfance ?
Un test salivaire pour détecter l’endométriose
Lorsqu’un cas d’endométriose est suspecté, des examens d’imagerie médicale (échographie et IRM) sont prescrits en premier lieu. Néanmoins, il arrive souvent qu’aucun de ces deux examens ne permette d’observer certaines formes d’endométriose.
C’est pour cette raison qu’une équipe de chercheurs français œuvre à la mise au point de tests salivaires qui promettent de changer la vie de nombreuses femmes.
L’équipe médicale de l’hôpital Tenon, à Paris, est dirigée par le Dr Émile Daraï. Elle travaille, dans le cadre de ce projet, avec des spécialistes en intelligence artificielle de l’entreprise lyonnaise Ziwig Health.
Fondés sur le séquençage génomique et l’intelligence artificielle, le taux de fiabilité de ces tests avoisinerait les 95%. Les tests pourront être réalisés à domicile avant d’être envoyés par courrier afin d’obtenir les résultats. D’autres études seront menées entre les CHU de Tenon, Lyon-Sud et Angers afin de mieux explorer cette méthode.
Quant au remboursement par la sécurité sociale, il constitue un travail de longue haleine qui finira probablement par porter ses fruits !
Lire aussi – Endoziwig, l’intelligence artificielle face à l’endométriose
Yasmine B., rédactrice scientifique